mardi 3 juin 2008

Y a que sur l'instrumentale que je vide ma peine, comme Fred Aster dit : I'm in heaven.

Trop terre à terre, j'préfère m'envoyer en l'air.



- C'est une incompatibilité consternante. Un degré d'opposition brutal.
- Tu crois? Entre ces deux?
- J'en suis persuadée. Contemple leur contentement naïve. Observe son regard, son air vide comme si poussé par l'angoisse du temps il se sentait dans le besoin imminent de trouver refuge. Un peu comme la bête à l'approche d'un danger.
- Ils s'aiment depuis de longues années. Je doute de tes paroles, encore plus de ton observation soit disant objective.
- Ils ne s'aiment pas. Ils se dégradent.
- Conneries.
- Non ils se trompent je te dis. C'est pire que ça encore tu sais: ils se trompent à eux-même. C'est la lassitude des heures qui passent. Ils ne s'aiment plus, ils se supportent. Voilà tout le problème. Ils se dégoutent mais ils s'accrochent: les doutes, la peur de la solitude, une insistance certaine à vouloir retrouver ce qui de toute n'est plus. Non je te dis c'est une incompatibilité consternante.
- Pourquoi continuer dans ces cas là? Ne serait-ce pas plus bénéfique d'arrêter?
- L'être humain est un étrange animal. Il se veut satisfait et acteur de ses choix et le lendemain c'est avec fébrilité qu'il se tait.
- Je ne comprend pas ta théorie. Ils sont ensembles depuis de nombreuses années, je n'ai jamais entendu du mal sur leur couple. Non tu te trompes, tu fais erreur.
- C'est pas de l'amour.
- Et c'est quoi l'amour?
- Un problème qui nous dépasse très certainement...

kAte.
(photo: Les amants réguliers, Philippe Garrel.)

Step in to my world